Le ministère des Affaires étrangères a déclaré que le président polonais interviendra en faveur de cet homme détenu dans ce pays d’Afrique centrale à l’histoire politique et sécuritaire agitée.
Le président polonais Andrzej Duda s'est entretenu au téléphone avec le président congolais Félix Tshisekedi afin d'obtenir la libération d'un voyageur polonais condamné à la prison à vie dans ce vaste pays d'Afrique centrale pour espionnage, a déclaré lundi un collaborateur.
Les présidents Tshisekedi et Duda ont prévu de se rencontrer en septembre 2024 à New-York, aux États-Unis d’Amérique, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Cette rencontre va précéder les visites officielles que chacun a promis d’effectuer dans le pays de l’autre.
Le Polonais Mariusz Majewski, âgé de 52 ans, a été arrêté par les forces congolaises en février et a ensuite comparu devant un tribunal militaire du pays, accusé d'espionnage.
Majewski a été reconnu coupable la semaine dernière et condamné à la prison à vie. Aucun détail n'a été communiqué quant à son lieu de détention.
Selon les allégations portées contre lui, il se serait "approché de la ligne de front avec des miliciens du Mobondo", se serait déplacé le long de la ligne de front sans autorisation et aurait "pris des photos de lieux sensibles et stratégiques et observé secrètement des activités militaires".
Le Mobondo est une milice impliquée dans des violences intercommunautaires dans le sud-ouest du Congo depuis 2022.
Selon les médias locaux, cet homme de 52 ans est un grand voyageur qui a visité les 193 États membres des Nations unies, y compris la Corée du Nord. "Nous espérons que cette sentence très sévère et drastique sera révisée. Le président (polonais) Andrzej Duda est intervenu dans cette affaire", a déclaré à la presse le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Pawel Wronski.
La Pologne ne dispose pas de mission diplomatique en République démocratique du Congo.
“Nous espérons toutefois que la justice prévaudra dans cette affaire et que Mariusz Majewski ne sera pas mêlé à une situation qui n’a rien à voir avec lui”, conclut M. Wronski.