Une activiste belge faisant campagne contre la construction d'un oléoduc controversé en Ouganda a été arrêtée dans la capitale, Kampala, a confirmé le porte-parole de la police aux médias locaux.
Marjolein Moreaux a été arrêtée lundi avec trois Ougandais alors qu'ils marchaient vers l'ambassade de Chine pour protester contre l'oléoduc est-africain (EACOP) de 1 445 km qui transportera le pétrole brut des champs pétrolifères de l'ouest de l'Ouganda vers un port situé sur la côte tanzanienne.
Le groupe de sept activistes cherchait à présenter une pétition exhortant le gouvernement chinois à retirer son soutien à la China National Offshore Oil Company (CNOOC), partie prenante minoritaire du projet.
Quatre militants ont été arrêtés et seront accusés de nuisance publique et d'incitation à la violence, a déclaré le porte-parole de la police métropolitaine de Kampala, Luke Owoyesigyire, cité par le site d'information Daily Monitor.
Destruction des écosystèmes
Les détracteurs de l'oléoduc affirment que le projet entraînera le déplacement de dizaines de milliers de personnes, détruira des écosystèmes fragiles et sapera les efforts déployés pour limiter les émissions de carbone.
L'oléoduc est détenu majoritairement par la société française TotalEnergies, la société chinoise CNOOC et les gouvernements ougandais et tanzanien détenant des participations minoritaires. Ces derniers ont précédemment déclaré que le projet n'entraînerait le déplacement que d'environ 5 000 personnes.
Le projet a été salué par le président Yoweri Museveni comme une aubaine économique pour ce pays enclavé où de nombreuses personnes vivent dans la pauvreté.