Un premier camion d'approvisionnement en carburant a quitté l'Égypte pour la bande de Gaza ce mercredi. C'est le premier depuis le début de la guerre entre Israël et la Palestine le 7 octobre.
Des témoins à la frontière égyptienne ont déclaré que deux autres camions attendaient de passer par le point de passage.
De son côté, l'Agence des Nations Unies pour les Réfugiés Palestiniens (UNRWA) qui confirme cette arrivée, souligne que sa quantité n'est "pas du tout suffisante".
Par ailleurs, le COGAT, l'organe du ministère israélien de la Défense qui gère les affaires civiles palestiniennes, avait déclaré plus tôt que "les camions de l'ONU transportant de l'aide humanitaire par le point de passage de Rafah seront ravitaillés au point de passage de Rafah, conformément à la demande des États-Unis".
L'ONU avait prévenu lundi que ses opérations "s'arrêteraient dans les prochaines 48 heures" si elle ne pouvait pas ravitailler les camions qui transportent l'aide à des centaines de milliers de Palestiniens déplacés par les bombardements incessants d'Israël.
Les attaques aériennes et terrestres d'Israël ont tué 11 320 personnes, pour la plupart des civils, dont des milliers d'enfants, selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza dirigée par le Hamas.
Le 7 octobre, une attaque surprise du Hamas a tué 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et 240 autres ont été prises en otage, selon Israël, qui a depuis assiégé la bande de Gaza et bloqué toutes les livraisons de carburant.
Les agences humanitaires ont souligné à plusieurs reprises le besoin désespéré de carburant, utilisé pour alimenter les générateurs des hôpitaux et purifier l'eau potable.
Le ministère de la Santé a déclaré que la pénurie de carburant avait entraîné la fermeture de tous les hôpitaux du nord de la bande de Gaza.
À l'hôpital Al-Shifa, que les forces israéliennes ont investi mercredi, des dizaines de patients en soins intensifs sont décédés depuis que l'hôpital est à court de carburant, selon les responsables de la santé.