Abdullahi Mire, un ancien enfant réfugié, né en Somalie, a été nommé lauréat de la récompense Nansen pour les réfugiés décernés par le HCR.
Cette récompense honore les individus, les groupes ou les organisations qui travaillent dur pour défendre les réfugiés, les personnes déplacées et les apatrides et pour améliorer leurs conditions de vie.
La reconnaissance de Mire fait suite à son travail au Refugee Youth Education Hub (RYEH), qu'il a créé en 2018 pour fournir une éducation aux enfants réfugiés au Kenya.
Il a également travaillé avec l'agence des Nations unies pour les migrations, l'OIM, en se concentrant sur la réintégration des anciens combattants.
''Son centre d'éducation a ouvert trois bibliothèques dans les camps - approvisionnées en livres donnés - et a élargi les possibilités d'apprentissage pour des dizaines de milliers d'enfants et de jeunes déplacés'', indique le HCR dans un communiqué publié mardi.
Changer des vies
"Je veux changer la vie des enfants et des jeunes réfugiés. Le seul moyen d'y parvenir est l'éducation. Si vous donnez une éducation de qualité à ces enfants ou à ces jeunes, leur vie sera améliorée pour de bon", a-t-il déclaré à la Mission d'assistance des Nations Unies en Somalie.
Il a ajouté que les communautés touchées par des années de conflit progressent lorsque l'éducation devient une priorité, la qualifiant de "sage-femme de la paix et de la stabilité".
M. Mire travaille actuellement au complexe de réfugiés de Dadaab, dans le nord-est du Kenya, qui compte plus de 240 000 réfugiés enregistrés, principalement originaires de Somalie, dont environ 56 %, selon les chiffres de 2020, sont des enfants.
Les prix seront remis lors d'une cérémonie organisée dans le cadre du Forum mondial sur les réfugiés 2023, qui se tiendra à Genève le 13 décembre.