La police tunisienne a arrêté le candidat à la présidence Ayachi Zammel, accusé d'avoir menti sur les détails de sa campagne pour l'élection du mois prochain, a déclaré lundi son équipe aux médias locaux.
Zammel, l'un des trois candidats approuvés pour se présenter au scrutin du 6 octobre, a été emmené dans un poste de police à l'extérieur de la capitale Tunis, selon Mahdi Abdeljaouad, responsable de la campagne, à la radio Mosaïque FM.
Zammel est soupçonné d'avoir "falsifié" les signatures d'appui requises par la loi tunisienne pour montrer qu'il dispose d'un soutien suffisant pour se présenter.
Le trésorier de son parti, Azimoun, a été arrêté le mois dernier pour des motifs similaires et, selon les médias locaux, sera jugé le 13 septembre.
Pour figurer sur le bulletin de vote, les candidats doivent présenter une liste de signatures provenant soit de 10 000 électeurs inscrits, soit de 10 parlementaires, soit de 40 fonctionnaires locaux.
Plusieurs candidats potentiels ont été accusés d'avoir falsifié ces signatures.
Selon HRW, au moins huit candidats potentiels ont été "poursuivis, condamnés ou emprisonnés".
Outre les trois candidats déjà autorisés à se présenter, trois autres ont fait appel avec succès de leur disqualification, ce qui leur permet de se présenter.
L'autorité électorale, l'ISIE, devrait publier une liste définitive de candidats cette semaine.