"En ma qualité de Commandant suprême de nos forces armées, je rassure, une fois de plus, qu'aucun effort ne sera ménagé pour obtenir le retrait des troupes rwandaises de notre territoire, l'éradication des groupes armés et la restauration de la paix dans tous les zones en proie à l'instabilité", a déclaré le président congolais lors la traditionnelle cérémonie d’échange des vœux avec le corps diplomatique accrédité en RDC.
Cette cérémonie a eu lieu mardi, à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo en présence de diplomates étrangers.
"Aucun dialogue ne pourra intervenir avec le Rwanda tant qu’il occupera une portion de notre territoire. Nous n’accepterons aucun compromis quel qu’il soit"., réitère le chef de l’Etat congolais.
La République démocratique du Congo a accusé à plusieurs reprises son voisin, le Rwanda, membre de l’EAC, de soutenir les rebelles, ce que Kigali nie.
Massacres de civils
Mardi, des terroristes ont tué au moins 12 villageois lors d'une série d'attaques dans l'est de la République démocratique du Congo, ont déclaré un responsable local et un dirigeant de la société civile.
Les meurtres ont commis dans la province du Nord-Kivu par les Forces démocratiques alliées, un groupe de terroristes armés dont on pense qu'ils sont liés au groupe Daech.
Les assaillants ont attaqué trois villages dans le territoire de Beni, selon Kinos Katuho, le président de l'organisation locale de la société civile Mamove.
"Deux personnes ont été tuées dans le village de Mangazi-Kasongo, cinq à Matadi-Beu et cinq autres à Mamove", a déclaré M. Katuho.
Parmi les personnes tuées par les assaillants - qui ont également pillé les propriétés - figure le chef du village de Matadi-Beu, selon le chef du village voisin de Mamove, Charles Endukadi.
Résurgence du M23
L'est du Congo est en proie à la violence armée depuis des décennies, car plus de 120 groupes se battent pour le pouvoir, la terre et les précieuses ressources minérales, tandis que d'autres tentent de défendre leurs communautés.
Les groupes armés mènent depuis longtemps des campagnes de violence dans cette région riche en minerais et ont été accusés de massacres.
Le conflit s'est intensifié à la fin de l'année 2021 lorsqu'un autre groupe rebelle, connu sous le nom de M23 longtemps inactif, a refait surface et a lancé des attaques pour s'emparer de territoires.
Les Nations unies et les groupes de défense des droits de l'homme ont également déclaré que les rebelles recevaient le soutien du Rwanda. Des accusations que le Rwanda rejettent.