Le président russe Vladimir Poutine a évoqué le commerce et la sécurité avec le dirigeant malien mardi, lors de leur troisième conversation téléphonique en moins de deux mois, a déclaré le Kremlin.
Cet entretient a eu lieu alors que l’armée malienne a fait mouvement vers Kidal pour tenter de déloger les rebelles Touaregs qui contrôlent cette région du Nord depuis une décennie.
La fréquence des contacts de M. Poutine avec le président de la transition du Mali, M. Assimi Goita, souligne la volonté de Moscou de renforcer son influence dans la région sahélienne de l'Afrique de l'Ouest, où elle cultive des liens solides en matière de sécurité.
Les deux dirigeants ont discuté de leur "engagement mutuel à renforcer les liens commerciaux et économiques, la coopération en matière de sécurité et la lutte contre le terrorisme", a déclaré le Kremlin dans un communiqué.
M. Goita s'est fait l'écho de ces propos dans un message publié sur les réseaux sociaux : "J'ai exprimé ma gratitude pour tout le soutien que la Russie apporte au Mali.
Soutien de Wagner à l'armée
M. Goita, commandant des forces spéciales, était l'un des colonels qui ont mené un coup d'État militaire en 2020. Il été nommé président de la transition l'année suivante.
Le groupe paramilitaire russe Wagner, dont le chef Evgeny Prigojine a été tué dans un accident d'avion en août, est onsidéré comme un soutien important de l'administration de Goita au Mali.
Les gouvernements occidentaux et les ONG ont accusé Wagner de commettre de graves violations des droits de l'homme dans ce pays et ailleurs en Afrique et au Moyen-Orient.
Les analystes de la sécurité estiment que Moscou tient à maintenir son emprise sur le continent après la disparition de Prigojine, qui a mené une brève mutinerie contre les dirigeants militaires russes en juin dernier.