D'après les résultats définitifs, le "oui" l'a emporté avec 85.90% des voix tandis que le "non" a obtenu 14.10% des suffrages avec un taux de participation qui s'élève à 62,8%, a indiqué le président de la Cour suprême lors d'une conférence de presse.
Pour une partie de l'opposition et de la société civile, le résultat de ce scrutin s'apparente à un plébiscite destiné à préparer l'élection du président de transition, le général Mahamat Idriss Déby Itno.
La Cour suprême a rejeté le recours du Bloc Fédéral, une coalition de l'opposition qui avait demandé l'annulation des résultats en raison de plusieurs irrégularités dans le déroulement du vote.
Le nouveau texte constitutionnel ne diffère pas tellement de celui déjà en vigueur et consacre toujours un grand pouvoir au chef de l'Etat.
A 37 ans, Mahamat Déby avait été proclamé par l'armée le 20 avril 2021 président de transition, après la mort de son père Idriss Déby Itno tué par des rebelles en se rendant au front.
Le jeune général avait aussitôt promis des élections après une transition de 18 mois et s'était engagé auprès de l'Union africaine à ne pas s'y présenter. Dix-huit mois plus tard, son régime prolongeait la transition de deux ans et l'autorisait à être candidat à la présidentielle prévue fin 2024.