Abdel Fattah al-Burhan (à gauche) et Mohamed Hamdan Dagalo se disputent le contrôle du Soudan. Photo : AFP

Le ministère soudanais des Affaires étrangères a accusé les forces paramilitaires de soutien rapide (RSF) d'avoir commis un "massacre" en tuant 40 civils dans le sud-est du Soudan.

Dans un communiqué publié lundi, le ministère des affaires étrangères a déclaré que les hommes armés des forces de soutien rapide avaient, ces derniers jours, "mené une nouvelle agression dans différentes zones de l'État de Sennar, notamment dans les villages de la région de Jebel Moya, au cours de laquelle 40 civils sans défense ont été tués".

Il a ajouté que les attaques des RSF dans l'État de Sennar ont provoqué de nouvelles vagues de déplacement après que les habitants ont été évacués de force de leurs zones.

Le conflit au Soudan a débuté en avril 2023 / Photo: AFP (AFP)

L'hôpital transformé en caserne militaire

Le ministère des Affaires étrangères a accusé les paramilitaires de transformer l'hôpital principal de la ville de Sinjah, la capitale de l'État de Sennar, en caserne militaire.

Les RSF n'ont pas encore commenté les accusations du ministère des affaires étrangères.

Dimanche, l'armée soudanaise a déclaré que ses forces combattaient les RSF à Sinjah, poussant les habitants à fuir leur région.

Le conflit au Soudan, qui a débuté en avril 2023, a fait plus de 16 000 morts, déplacé près de 10 millions de personnes. Plus de 25 millions de personnes ont besoin d'une aide humanitaire, ce qui en fait l'une des plus pires crises humanitaires du monde.

Le Soudan est en proie à des combats entre l'armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhan, chef du Conseil souverain au pouvoir, et le groupe paramilitaire RSF avec à sa tête l'ex-numéro deux du régime, le général Mohamed Hamdan Dagalo dit "Hemedti".

TRT Afrika et agences