Plus de 230.000 personnes sont arrivées au Tchad pour fuir les combats, selon l'ONU/ Image archives AP

Human Rights Watch a appelé la Cour Pénale Internationale à ouvrir une enquête sur de présumés "crimes de guerre" au Darfour ce mardi.

Dans sa description des faits, le HRW soutient que le 28 mai dernier, Les FSR ( Forces de soutien rapide )et des tribus arabes sont arrivés à l'aube sur "des pick-up, des motos et à cheval", ils ont "presque entièrement incendié" Misterei, ville de 46.000 habitants.

"Les FSR et des tribus arabes ont exécuté sommairement au moins 28 Massalit", rapporte l'ONG. Les répondant aux ordres du général Mohamed Hamdane Daglo.

Après cette attaque, des civils ont été pourchassés dans des écoles et des mosquées où ils avaient trouvé refuge.

Les assaillants se sont rendus au moins huit fois dans des écoles à la recherche d'hommes qu'ils ont exécutés sommairement, selon des témoignages.

"Nombre de ces violations s'apparentent à des crimes de guerre", estime l'ONG, exhortant la CPI, qui enquête déjà sur les crimes commis au Darfour dans les années 2000, à se saisir de ce cas.

Il faut "une réponse internationale plus forte à ce conflit qui s'étend", plaide Jean-Baptiste Gallopin, chercheur à HRW.

Dans ce contexte de violences et d’insécurité au Darfour, plus de 230.000 personnes sont arrivées au Tchad, selon l'ONU.

"Elles arrivent blessées, apeurées, avec leurs enfants et quelques habits. Elles ont besoin de sécurité et d'aide humanitaire", affirme pour sa part le Programme alimentaire mondial (PAM).

Pour les experts, les chefs des deux camps, le général Mohamed Hamdane Daglo qui dirige les paramilitaires et le commandant de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, ont, depuis le début le 15 avril des hostilités, fait le choix d'une guerre d'usure et d'une victoire militaire plutôt que des négociations et des concessions.

Cette option pourrait selon de nombreux analystes couter encore de centaines vies humaines, y compris des civiles innocentes.

AFP