Détenus et prisonniers sud-soudanais dans un prison à Juba. Photo : Reuters

La police du Soudan du Sud a annoncé mercredi que 600 personnes, détenues pour leur participation à des manifestations violentes et au pillage de commerces, se sont échappées d'un centre de détention militaire dans la capitale, Juba.

Le porte-parole de la police, le colonel John Kassara Koang Nhial, a indiqué que la police militaire avait tiré en l'air en poursuivant les évadés et a réussi à arrêter 410 personnes, selon un rapport du site local Radio Tamazuj.

Les forces de l'ordre sont actuellement à la recherche des autres évadés.

La semaine dernière, des manifestations violentes ont éclaté au Soudan du Sud après la diffusion sur les réseaux sociaux de vidéos macabres montrant des ressortissants soudanais tués à Wad Madani, la capitale de l'État soudanais d'Al-Jazira.

De nombreux ressortissants soudanais sont bloqués dans le Soudan voisin, dévasté par la guerre, et ces vidéos ont enflammé leur désir de riposter en attaquant les ressortissants soudanais résidant dans leur pays.

La police a confirmé lundi que 16 ressortissants soudanais ont été tués lors des manifestations, tandis que plusieurs de leurs commerces ont été vandalisés ou pillés.

Le gouvernement a annoncé un couvre-feu national la semaine dernière, de 18 h à 6 h, heure locale, afin de limiter les pillages et la violence.

La police a indiqué avoir jusqu'à présent secouru 2 990 ressortissants soudanais, qui cherchent actuellement refuge et protection dans les commissariats de police à travers Juba.

Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, a appelé au calme et à la fin des atrocités présumées contre les civils soudanais du Sud. Il a exhorté la population à s'abstenir de toute forme de représailles.

AA