Le patronat de la presse privée au Sénégal a favorablement réagi vendredi à l’appel du président de la République à un dialogue rénové avec la presse nationale devant aboutir à des mesures de redressement appropriées.
''Appelant à un dialogue rénové avec la presse nationale, le président de la République a relevé que la situation générale de celle-ci mérite une attention particulière du gouvernement et des mesures de redressement appropriées'', relevait mercredi le communiqué du conseil des ministres faisant suite à la ''Journée sans presse'' observée la veille par le conseil des éditeurs et diffuseurs de presse au Sénégal (Cdeps).
''Le Cdeps salue avec toute l’attention requise, tel que publié dans le communiqué du Conseil des ministres du 13 août 2024, l’appel du président de la République. (…) Le Cdeps, comme par le passé, demeure disponible et répond dès à présent favorablement à cet appel présidentiel'' a annoncé la structure vendredi par voie de communiqué.
''Le combat auquel le Cdeps est contraint exigeait de tous d’exprimer par ce moyen notre refus d’être indexés comme de mauvais contribuables ; ce qui est totalement faux et inacceptable '', a relevé le patronat pour motiver la journée sans presse sanctionnée par un ''succès éclatant''.
Dans un édito commun, ‘’Médias sénégalais, la mort programmée‘’, publié lundi et annonçant la journée sans presse du mardi, le Cdeps avait accusé le nouveau régime de tenter d’étouffer économiquement et fiscalement la presse privée à travers le blocage des comptes bancaires, la production d’état exécutoire de saisie de matériels de production, la rupture unilatérale et illégale des contrats publicitaires…
Le conseil pour l’observation des règles d'éthique et de déontologie dans les médias (Cored) a de son côté exprimé vendredi, par communiqué, sa profonde préoccupation face à la tension persistante entre les acteurs des médias et les autorités étatiques, exhortant les parties ''à engager un dialogue franc''.
S’exprimant à l’occasion du lancement vendredi de la plateforme ‘’Déclaration médias du Sénégal’’, Alioune Sall, ministre de la communication, a réitéré l’appel du président de la République tout en "recentrant" le problème.
''L’Etat du Sénégal, à travers le ministère de la Communication, n’a aucun problème avec les entreprises de médias au Sénégal (…) le nœud du problème n’est pas un problème lié au secteur de la communication. On parle d’un secteur qui a un problème avec le Fisc'' a-t-il expliqué.