Recrudescence des attaques au parc des Virunga : l’ICCN tire la sonnette d’alarme / Photo: Reuters

Par Kudra Maliro

La dernière attaquant en date s’est produite le week-end. Deux gardes ont été abattus aux environs du parc dimanche, a déclaré l’ICCN sans dévoilé l’identité des assaillants.

L’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, ICCN condamne cette ènième attaque ayant visé le personnel du parc à Nyamusengera dans le territoire de Rutsuru dans l’Est du Congo.

Cela fait six éco-gardes tués depuis le 19 mai, selon un bilan fourni par les autorités du parc national des Virunga qui abrite des espèces rares.

Joint par TRT Afrika, Bienvenu Bwende, porte-parole du parc National des Virunga s’est dit inquiet face à la recrudescence des attaques contre le personnel de l’ICCN dans le Nord-Kivu.

"Il est évident que c’est une question qui mérite toute l’attention des services de sécurité et des autorités tant civiles que militaires. Il faut dire que ces attaques coûtent la vie à des hommes et des femmes engagés pour la conservation (de la nature ndlr) et qui n’ont pas de parti pris", souligne M. Bwende.

Dans un communique dont TRT Afrika a reçu une copie, l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) affirme que les éco-gardes effectuaient une patrouille de routine dans le parc national des Virunga et sont tombés dans une embuscade tendue par des miliciens présumés Mai-Mai Katibo.

Les Virunga, qui abritent la moitié de la population mondiale de gorilles des montagnes menacés d'extinction, est le théâtre d'attaques fréquentes des milices actives dans la région.

M.Bwende affirme que ces attaques entravent significativement les efforts de conservation entrepris par l’ICCN afin de préserver ce qui est aujourd’hui la plus grande richesse en biodiversité d’Afrique, le Parc National des Virunga.

La population de gorilles dans cette partie des Grands Lacs est estimée à environ 1004 individus. Il s'agit du seul grand singe qui voit sa population croître.

"Des mesures de sécurité adéquates sont prise au niveau de l’ICCN mais les attaques que subissent les éco-gardes actuellement sont complexes et s’inscrivent dans le contexte d’insécurité général dans la zone" fait savoir M.Bwende.

"Il faut donc l’implication des tous les acteurs sécuritaires et politiques pour trouver une solution adéquate" conclut-il.

TRT Afrika