Les Etats-Unis appellent tous les groupes armés non étatiques, y compris le M23 sanctionné par les Etats-Unis, à cesser les hostilités et à déposer les armes, indique un communiqué rendu public ce lundi 5 février par son Ambassade en RDC.
Washington appelle de nouveau le Rwanda à cesser de soutenir le M23 et à immédiatement retirer les Forces armées rwandaises du territoire congolais, étant donné que leur appui à ce groupe armé n’a servi qu’à déstabiliser davantage l’Est de la RDC.
En janvier dernier, lors de la cérémonie d’échange des vœux avec le corps diplomatique accrédité en RDC, le président Félix Tshisekedi a indiqué qu’"aucun dialogue ne pourra intervenir avec le Rwanda tant qu’il occupera une portion de notre territoire. Nous n’accepterons aucun compromis quel qu’il soit".
"En ma qualité de Commandant suprême de nos forces armées, je rassure, une fois de plus, qu'aucun effort ne sera ménagé pour obtenir le retrait des troupes rwandaises de notre territoire, l'éradication des groupes armés et la restauration de la paix dans tous les zones en proie à l'instabilité", a réitéré le président congolais devant le corps diplomatique accrédité en RDC.
Le communiqué du gouvernement des Etats-Unis souligne que depuis longtemps qu’"il est primordial que tous les Etats respectent la souveraineté et l’intégrité territoriale de chacun".
Les Etats-Unis affirment par ailleurs qu’ils demeurent résolus à travailler avec leurs partenaires régionaux pour mettre un terme à l’escalade de la violence dans l’Est de la RDC.
La République démocratique du Congo a accusé à plusieurs reprises son voisin, le Rwanda, membre de l’EAC, de soutenir les rebelles, ce que Kigali nie.
Le conflit s'est intensifié à la fin de l'année 2021 lorsqu'un autre groupe rebelle, connu sous le nom de M23 longtemps inactif, a refait surface et a lancé des attaques pour s'emparer de territoires.
Après plusieurs années de sommeil, les rebelles du M23 ("Mouvement du 23 mars") ont repris les armes fin 2021 et se sont emparés, avec l'aide de l'armée rwandaise, de vastes pans de la province du Nord-Kivu, dans l'est de la RDC, provoquant la fuite de plus d'un million de personnes, selon l'ONU.
Près de 7 millions de Congolais sont aujourd'hui déplacés dans leur propre pays, principalement à cause des conflits armés et de l'insécurité, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).