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AFRIQUE
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RDC : Le parti au pouvoir envisage une réforme constitutionnelle
Le Secrétaire général de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti de Tshisekedi a déclaré que la constitution actuelle "a montré ses limites dans l'exercice du pouvoir public".
RDC : Le parti au pouvoir envisage une réforme constitutionnelle
Le président de la République démocratique du Congo, Felix Tshisekedi, tient un meeting de campagne à Kinshasa. Photo : Reuters / Others
12 octobre 2024

Le parti au pouvoir en République démocratique du Congo a appelé ses membres vendredi à travailler à une réforme constitutionnelle dont l'opposition craint qu'elle ne prolonge le mandat du président Félix Tshisekedi.

La constitution actuelle "a montré ses limites dans l'exercice du pouvoir public", a déclaré Augustin Kabuya, secrétaire général de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti de Tshisekedi, dans une circulaire publiée sur X.

Kabuya a invité les dirigeants du parti à "mobiliser et sensibiliser" ses membres sur "l'intérêt de la mise en œuvre du processus de révision de la Constitution".

L'opposition congolaise et les activistes pro-démocratie mettent en garde depuis des semaines contre de tels efforts.

"Tenter de modifier la constitution pour rester au pouvoir est une ligne rouge", a dit le mouvement citoyen congolais Lutte pour le changement (Lucha) sur X, réagissant à la circulaire.

"Le peuple congolais a déjà dit non et se mobilisera pour barrer la route à une telle tentative".

Ces derniers mois, le président Tshisekedi a qualifié à plusieurs reprises la constitution de "dépassée" et a appelé à des "réformes".

La population a voté par référendum pour la constitution actuelle en 2006, dont certaines parties ont été révisées en 2001.

En vertu de la constitution actuelle, un président est toujours limité à deux mandats de cinq ans.

Les modifications de la constitution congolaise doivent être votées par référendum ou par 60 % des membres du parlement.

"Le parti présidentiel entretient le flou sur ses véritables intentions : veux-t-il procéder à une révision de la Constitution ou adopter un nouveau texte ?", a déclaré à l'AFP l'analyste politique Christian Moleka.

En janvier 2015, des manifestations ont éclaté dans la capitale Kinshasa et dans d'autres villes contre la révision de la loi électorale du pays.

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SOURCE DE L'INFORMATION:TRT Afrika et agences