Une quarantaine de civils ont été tués, en moins de trois semaines, par les rebelles des ADF dans la ville de Beni dans l’est de la République démocratique du Congo.
La dernière attaque de ces assaillants remonte à vendredi dernier, où 15 personnes, dont six femmes, ont été tuées au quartier Sayo.
Selon de nombreux témoignages, les attaques des rebelles ADF se sont multipliées ces dernières semaines dans la région du Nord-Kivu qui inclut Beni, ainsi que dans la province voisine d'Ituri.
La société civile locale dénonce ces nouveaux massacres d’innocents civils et exige des opérations militaires de grande envergure contre ces rebelles.
"Il est impératif que les autorités à tous les niveaux, en particulier celles de l'État de siège, prennent des mesures pour mettre un terme à cette atrocité. Le gouvernement doit prendre des mesures afin de préserver la tranquillité de la population", a déclaré Pépin Kavotha, président de la société civile de la ville de Beni.
Pendant ce temps, des voix s’élèvent afin que les opérations conjointes FARDC-UPDF soient élargies dans cette partie ouest de la ville et territoire de Beni, sous menace permanente des rebelles des ADF.
Les ADF, à l'origine des rebelles ougandais, sont implantés depuis le milieu des années 1990 dans l'est de la RDC, où ils ont tué des milliers de civils.
Fin 2021, après des attentats qui leur avaient été attribués sur le sol ougandais, Kampala et Kinshasa ont lancé contre eux une opération militaire conjointe, baptisée "Shujaa", mais les ADF continuent leurs exactions.