Douze miliciens de la CODECO ont été tués et vingt-trois autres blessés contre trois militaires grièvement blessés dimanche dans la région de Lisey dans le territoire de Djugu (Ituri).
L’armée congolaise a annoncé ce bilan dans une communication faite à la presse lundi, en affirmant qu’un hélicoptère de combat en provenance de Bunia a largué ses premières bombes vers Lisey, une entité considérée comme une base opérationnelle de la CODECO active dans cette zone minière.
Le porte-parole de l’armée précise que ces opérations ont permis à l’armée de récupérer les villages de Sakoko, Lisey, Mayolo et Andisa en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo.
Le président de la communauté de Banyali-Kilo, Vital Tungulo, demande à l’armée de poursuivre cette offensive jusqu’à libérer les treize groupements de ce secteur, occupés par la CODECO.
La CODECO (pour Coopérative pour le développement du Congo) est une milice de plusieurs milliers d'hommes qui affirme protéger la tribu Lendu face à une tribu rivale, les Hema, ainsi que l'armée de RDC.
Les attaques des CODECO et d'autres milices communautaires sont récurrentes en Ituri, principalement au nord de Bunia, chef-lieu de la province.
Après une décennie d'accalmie, le conflit meurtrier en Ituri entre Hema et Lendu a repris depuis fin 2017, provoquant la mort de milliers de civils et la fuite de plus d'un million et demi de personnes, selon l'ONU.
Le précédent conflit entre milices communautaires avait fait des milliers de morts entre 1999 et 2003, jusqu'à l'intervention d'une force européenne, l'opération Artémis, sous commandement français.
De nombreux groupes armés, parfois soutenus par des pays voisins, sévissent depuis trois décennies dans l'est de la RDC, région notamment riche en minerais.