"La mission électorale de l'Union européenne, initialement invitée par la République Démocratique du Congo à observer les élections générales du 20 décembre 2023 dans l'ensemble du pays, a été réduite à une mission d'experts électoraux qui analyseront le processus électoral depuis la capitale congolaise, en accord avec les autorités de la RDC", a indi qué Nabila Massrali, porte-parole du chef de la diplomatie Josep Borrell, dans un communiqué.
L'UE avait annoncé le 29 novembre qu'elle annulait sa mission électorale qui devait à terme se composer d'une cinquantaine d'observateurs déployés dans tout le pays, invoquant des raisons "techniques".
Selon plusieurs sources, les autorités de la RDC ont refusé que l'UE utilise des équipements satellitaires lors de sa mission, disant craindre une manipulation des résultats.
La mission de huit experts qui restera à Kinshasa "effectuera une analyse technique du processus électoral et r emettra formellement un rapport avec leurs constats, conclusions et des éventuelles recommandations aux autorités nationales pour améliorer le cadre électoral, sur la base des engagements internationaux, régionaux et nationaux relatifs à la conduite d'élections démocratiques auxquels la RDC a souscrit", indique encore le communiqué de l'UE.
"L'UE réitère son attachement à un processus électoral qui soit pleinement inclusif, libre, transparent et apaisé", ajoute-t-il.
Des élections présidentielle, législatives, provinciales et municipales sont prévues le 20 décembre.
Le présid ent sortant, Félix Tshisekedi, arrivé au pouvoir en janvier 2019 après des élections controversées, est candidat à sa succession, face à une vingtaine d'autres postulants, dont seuls quelques uns battent réellement campagne, en fonction de leurs moyens et de leur implantation politique.
Outre la société civile et les Eglises congolaises, le Centre Carter, basé aux Etats-Unis, surveillera ces élections, de même qu'une équipe de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC).