La Cour militaire de Kinshasa Gombe a condamné, jeudi 8 août, Corneille Nangaa et ses coaccusés à la peine de mort.
Cette condamnation intervient quelques jours après que les États-Unis ont imposé des sanctions à l'Alliance Fleuve Congo (AFC), une coalition de groupes rebelles que Washington accuse de chercher à renverser le gouvernement de la République démocratique du Congo et d'alimenter le conflit dans l'est du pays.
Ce verdict a été prononcé après des plaidoiries de la partie civile et des avocats de la défense.
Nangaa, actuel leader de l'AFC, allié du M23, a été reconnu coupable par la justice militaire de crimes de guerre, de participation à un mouvement insurrectionnel et de trahison.
La Cour a ordonné son arrestation immédiate et la confiscation de ses biens.
Naanga, ex-président de la commission électorale en RDC et ses alliés sont accusés d’avoir commis ces crimes sur la population des territoires de Rutshuru et de Masisi, dans l’est de la République démocratique du Congo, de février jusqu’à ce jour.
Condamnation par contumace
Le procureur militaire avait invité la Cour militaire de Kinshasa à juger "par défaut" (contumace), les prévenus absents à l'audience pour raison de "fuite".
Il leur est reproché d'avoir créé une rébellion qui, aidée par les forces rwandaises, combat l'armée régulière dans le Nord-Kivu.
Les prévenus ont cinq jours, à compter du jeudi 8 août, pour interjeter appel.
Pour rappel, Corneille Nangaa est accusé d’avoir sapé les élections de 2018 dans le pays. Washington l'avait inclu dans sa liste des sanctions en 2019.