Un casque bleu camerounais a été tué et cinq autres ont été blessés en République centrafricaine suite à la détonation d'un engin explosif lundi, a annoncé une force de l'ONU.
Le casque bleu, qui servait dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), a été tué à 11h30 heure locale (1030GMT) alors qu'il patrouillait à 45 kilomètres au nord-ouest de la ville de Paoua, dans la préfecture de Lim-Pende, selon un communiqué de l'ONU.
"La patrouille du contingent camerounais escortait une équipe de l'Organisation internationale pour les migrations. Cinq autres soldats de la paix ont été blessés, dont deux grièvement, à la suite de l'explosion", précise le communiqué.
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Cinq autres Casques bleus ont été blessés, dont deux grièvement, à la suite de cette explosion. Une évacuation médicale des blessés a été réalisée entre Pougol et Bouar, où ils reçoivent les premiers soins.
La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RCA et Cheffe de la MINUSCA, Valentine Rugwabiza, "condamne fermement l'utilisation d'engins explosifs, qui constitue l'une des menaces les plus fatales à la Protection des civils, à l’acheminement de l’aide humanitaire et aux activités des populations dans les zones affectées".
La mission de l'ONU a appelé les autorités centrafricaines à "ne ménager aucun effort pour identifier les responsables de l'attaque et les traduire en justice".
Elle a rappelé que toute "atteinte à la vie d'un soldat de la paix peut être considérée comme un crime de guerre et être punie par la justice nationale et internationale".
Cette région de la Centrafrique fait face à une crise humanitaire causée par des affrontements récurrents entre une milice locale appelée A Zandé Ani Kpi Gbé, les rebelles de l'Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) et les forces gouvernementales.
D'après le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), depuis le mois de mai 2023, un nombre indéterminé de civils ont été tués, des maisons brûlées et plus de 7.500 personnes ont fui Mboki et d'autres localités du Haut-Mbomou.
Depuis avril 2014, l’ONU a déjà déployée 13.394 casques bleus en République centrafricaine pour protéger les personnes civiles.