Voici les candidats les plus en vue pour la présidentielle du 20 décembre en République démocratique du Congo :
Le président Felix Tshisekedi
M. Tshisekedi, 60 ans, fils du défunt leader de l'opposition congolaise Étienne Tshisekedi, est arrivé au pouvoir lors d'une élection en 2018, fort d'une alliance de partage du pouvoir avec l'ancien président Joseph Kabila.
L'alliance s'est effritée peu après, et il s'est donc allié à d'autres poids lourds de la politique congolaise, notamment le ministre de l'économie Vital Kamerhe et l'ancien vice-président Jean-Pierre Bemba.
Tshisekedi a promis d'éradiquer la corruption et plus de démocratie, de reconstruire l'économie, de s'attaquer aux inégalités et de régler le conflit dans l'est du pays, mais ses détracteurs estiment qu'il n'a pas tenu toutes ses promesses.
L'homme d'affaires Moise Katumbi
Moise Katumbi, 58 ans, a fait fortune dans l'exploitation minière, les transports et l'agroalimentaire avant de se lancer dans la politique. Il a été gouverneur de la région du Katanga, riche en cuivre, de 2007 à 2015. Initialement allié de M. Kabila, les deux hommes se sont brouillés lorsque M. Katumbi a accusé l'ancien président d'essayer de s'accrocher au pouvoir au-delà de son mandat.
Katumbi a fui le Congo en 2016, accusé par le gouvernement de comploter contre Kabila, et a ensuite été condamné à trois ans de prison par contumace pour fraude immobilière.
En 2018, il n'a pas pu rentrer dans son pays à temps pour déposer sa candidature à l'élection présidentielle.
Mais cette fois-ci, ses chances ont été renforcées par le soutien de trois candidats qui se sont retirés de la course.
Le vieux rival Martin Fayulu
Fayulu, 66 ans, ancien cadre d'Exxon Mobil, est arrivé deuxième lors de l'élection de 2018 qu'il prétend avoir remportée. Avant l'élection de 2018, Fayulu a été choisi comme candidat commun de l'opposition dans le cadre d'un accord avec Tshisekedi. Mais Tshisekedi s'est retiré et a rejoint l'accord de partage du pouvoir avec Kabila.
Fayulu a envoyé des représentants à une réunion en Afrique du Sud où les principaux candidats de l'opposition ont discuté d'unir leurs forces derrière un candidat. Fayulu a déclaré par la suite que ses représentants avaient été expulsés de la réunion.
La première de Denis Mukwege
Gynécologue de renom, Denis Mukwege, 68 ans, a reçu le prix Nobel de la paix pour le travail qu'il a accompli pendant près de vingt ans dans la lutte contre les violences sexuelles, notamment en soignant des centaines de victimes de viols et d'abus en temps de guerre à l'hôpital de Panzi, qu'il a fondé en 1999.
Surnommé "l'homme qui répare les femmes", Mukwege est basé dans l'est du Congo, où les milices armées mènent depuis longtemps des attaques contre les civils. Il s'est montré très critique à l'égard de "l'incapacité du gouvernement" à endiguer les conflits.
Lorsqu'il a annoncé sa candidature le 3 octobre, il a déclaré : "Ma seule motivation est de sauver et de développer notre pays".
Deuxième tentative pour Marie José Ifoku
Marie José Ifoku est l'une des trois femmes autorisées par la commission électorale nationale du Congo à se présenter à la course à la présidence. Il s'agit de la deuxième tentative de Marie José Ifoku. Elle était la seule femme candidate à la course présidentielle de 2018, où elle est arrivée neuvième sur 21 candidats avec 0,15 % des voix.