L'Égypte a déclaré dimanche que son traité de paix avec Israël était un "choix stratégique", alors que des tensions sont apparues entre les deux parties suite à l'offensive de Tel-Aviv à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.
"L'accord de paix avec Israël est le choix stratégique de l'Egypte depuis 40 ans, et il représente un pilier principal de la paix dans la région pour atteindre la paix et la stabilité", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Sameh Shoukry lors d'une conférence de presse au Caire avec son homologue slovène Tanja Vaillon.
Sameh Shoukry a ajouté qu'il existait des "mécanismes établis" pour faire face à toute violation du traité.
Israël et l'Égypte ont signé un traité de paix en 1979, en vertu duquel Tel-Aviv s'est retiré de la péninsule du Sinaï et les deux pays ont normalisé leurs relations. Les médias ont fait état d'une menace égyptienne de suspendre l'accord à la suite de l'offensive israélienne à Rafah, à la frontière égyptienne.
L'Égypte a condamné l'attaque israélienne à Rafah en la qualifiant d'"escalade dangereuse", mais n'a pas dit qu'il s'agissait d'une violation de l'accord de paix conclu avec Israël.
Israël a déclaré la semaine dernière que sa prise du côté palestinien du point de passage de Rafah ne constituait pas une violation de l'accord de paix avec l'Égypte.
Plus de 35 000 Palestiniens ont été tués et plus de 76 600 autres blessés dans l'assaut brutal d'Israël sur la bande de Gaza depuis une attaque du Hamas le 7 octobre dernier, qui a fait près de 1200 morts.
Sept mois après le début du conflit, de vastes pans de la bande de Gaza sont en ruines, victimes d'un blocus paralysant qui les prive de nourriture, d'eau potable et de médicaments.
Israël est accusé de génocide par la Cour internationale de justice (CIJ).
Un arrêt provisoire rendu en janvier a déclaré qu'il était "plausible" que Tel-Aviv commette un génocide à Gaza, lui ordonnant de mettre fin à ces actes et de prendre des mesures pour garantir la fourniture d'une aide humanitaire aux civils de Gaza.
Vendredi, l'Afrique du Sud a demandé à la CIJ d'ordonner à Israël de se retirer de Rafah dans le cadre de mesures d'urgence supplémentaires concernant la guerre.