Ousmane Sonko, Premier ministre du Sénégal. Photo : Reuters

Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a promis jeudi des enquêtes sur ce qu'il a qualifié de "corruption généralisée" sous l'administration en place avant avril 2024, l'accusant d'avoir manipulé les chiffres financiers.

"La politique d'endettement effréné (sous l'ancien président Macky Sall) a conduit à une utilisation des ressources non transparente et propice à la corruption généralisée", a-t-il déclaré aux journalistes, dénonçant le "détournement massif de fonds publics".

Sonko et le président Bassirou Diomaye Faye ont accédé au pouvoir au Sénégal en mars en promettant des changements radicaux dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.

Les deux hommes se sont présentés sous le signe de la justice sociale, de la souveraineté et du panafricanisme de gauche, ce qui a suscité des espoirs dans ce pays confronté à un coût de la vie élevé et à un chômage généralisé.

Actes de nature criminelle

Après avoir prêté serment en avril, Faye a demandé à Sonko de procéder à un examen approfondi de la situation financière du pays.

Le gouvernement a communiqué les conclusions de ce bilan jeudi.

"Nous n'avions aucune idée que la situation était aussi catastrophique", a affirmé Sonko, accusant les anciennes autorités d'avoir menti et falsifié des chiffres, notamment auprès de partenaires internationaux.

S'exprimant également lors de la conférence de presse, le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a déclaré que ces actes semblaient être "de nature criminelle, ce que les autorités judiciaires compétentes devront déterminer par le biais d'enquêtes qu'elles jugeront appropriées".

TRT Afrika et agences