La crise politique, née du renversement du président nigérien Mohamed Bazoum risque d’entraîner de fortes répercussions sur le marché mondial de l’uranium.
L’avertissement émane d’UXC, un cabinet américain spécialisé dans les études et le conseil sur le marché du nucléaire.
Les militaires au pouvoir au Niger qui soupçonnent Paris de vouloir intervenir militairement dans le pays, ont suspendu leurs exportations d’uranium vers la France. Paris couvre en effet 10 % de ses besoins en uranium du Niger. L'uranium nigérien aide aussi les centrales nucléaires françaises à produire 70 % des besoins électriques du pays.
En 2021, le Niger a fourni à l’Union européenne 25 % de son approvisionnement en uranium.
Pour le moment, il y a une stabilité relative sur le marché. Le prix au comptant de l’uranium – largement utilisé pour l’énergie nucléaire – a atteint 56,25 dollars la livre lundi, contre 56,15 dollars la semaine précédente. Le prix au comptant n’a pas beaucoup changé, car les achats réalisés par des contrats à long terme et la demande n’est pas normalement soutenue pendant l’été.
Pour autant, l’Agence internationale pour l’énergie atomique AIEA prévoit une augmentation de la demande dans un contexte d’incertitudes sur l’approvisionnement, du fait des tensions politiques au Niger et en Ukraine et du fait de la baisse du ravitaillement énergétique en provenance de la Russie.