Le Conseil constitutionnel du Mozambique a confirmé, lundi, la victoire de Daniel Chapo, du Front de libération du Mozambique (Frelimo), à l'élection présidentielle du 9 octobre.
Les sept juges du Conseil constitutionnel ont toutefois ramené à 65 % le résultat obtenu par Chapo, crédité de 71 % des suffrages par l'autorité électorale.
Le Mozambique est le théâtre de violentes manifestations depuis la fin du mois d'octobre, lorsque l'autorité électorale a déclaré Chapo, 47 ans, vainqueur de l'élection du 9 octobre, avec 71 % des suffrages exprimés, face au candidat de l'opposition Venancio Mondlane, du Parti optimiste pour le développement du Mozambique (Podemos), qui a obtenu 20 % des voix.
Mondlane a rejeté les résultats, affirmant que le scrutin était largement frauduleux et invitant ses partisans à protester.
Le Conseil constitutionnel a al ors été chargé de statuer sur l'affaire.
Plus de 110 personnes ont été tuées depuis que les manifestations ont éclaté le 21 octobre, selon Plataforma Eleitoral Decide, un groupe de surveillance des élections dans ce pays d'Afrique australe.
Les groupes de défense des droits ont accusé les forces de sécurité mozambicaines d'avoir fait preuve d'une violence excessive pour réprimer les manifestations. Le Frelimo dirige le Mozambique depuis son indépendance vis-à-vis du Portugal en 1975.