Au moins 45 personnes ont trouvé la mort et 134 sont toujours portées disparues après avoir été forcées par des passeurs à quitter leur embarcation en pleine mer, a rapporté l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) dans un communiqué publié mercredi.
L'incident s'est produit au large de la côte d'Obock, près de Godoria, impliquant deux bateaux transportant des migrants revenant du Yémen, précise l’OIM.
Selon les survivants, le premier bateau transportait 100 migrants et le second 210, tous retournant à Djibouti en provenance du Yémen. Les migrants ont été forcés par les passeurs yéménites qui conduisaient les bateaux à débarquer en pleine mer et à nager jusqu’aux côtes.
L'Organisation internationale pour les migrations à Djibouti vient renforcer les services d'urgence de l'État dans les opérations de recherche et de sauvetage des personnes disparues. Jusqu'à présent, 32 personnes ont été secourues et bénéficient désormais d'un soutien médical et psychosocial. Les garde-côtes djiboutiens poursuivent leurs opérations de recherche et de sauvetage afin de localiser les migrants disparus, indique la même source.
Avec cet incident, 2024 se positionne comme l'année la plus meurtrière en matière de traversées maritimes de migrants entre l'est de la Corne de l'Afrique et le Yémen. L'incident est le deuxième plus meurtrier sur la Route de l'Est, après celui qui a couté la vie de 196 personnes en juin 2024, ce qui marque une tendance inquiétante cette année, souligne l'OIM.
Depuis 2014, le Projet Migrants Disparus de l'OIM a enregistré plus de 1 300 cas de décès de migrants par noyade sur la Route de l'Est, dont 337 entre janvier et août 2024, rappelle enfin l'OIM.