Les autorités rwandaises fustigent le verdict de la Cour d’appel du Royaume-Uni qui a recalé le projet gouvernement britannique de sous-traiter son système de demande d’asile au Rwanda.
Jointe par TRT Afrika, Yolande Makolo, porte-parole du gouvernement rwandais assure que le "Rwanda est l'un des pays les plus sûrs au monde et nous avons été reconnus par le HCR et d'autres institutions internationales pour notre traitement exemplaire des réfugiés".
"Bien qu'il s'agisse en fin de compte d'une décision relevant du système judiciaire britannique, nous contestons la décision selon laquelle le Rwanda n'est pas un pays sûr pour les demandeurs d'asile et les réfugiés", insiste Mme Makolo.
En début de semaine, le ministère britannique de l’Intérieur a estimé à près de 200 000 euros le coût du transfert de chaque demandeur d’asile.
Jeudi, la cour d’appel du Royaume-Uni a, en effet, jugé illégal le projet du Premier ministre Rishi Sunak, hérité de son prédécesseur, Boris Johnson.
La juridiction a conclu que le Rwanda n’était pas un pays "tiers sûr".
"Un environnement sûr et sécurisé"
Pour Makolo, le Rwanda apporte une contribution significative à la gestion des conséquences de la crise mondiale des migrations.
"Les Rwandais savent ce que cela signifie d'être contraint de fuir son pays et de se construire une nouvelle vie dans un nouveau pays", a rappelé la porte-parole du gouvernement rwandais.
"En tant que société et en tant que gouvernement, nous avons construit un environnement sûr, sécurisé et digne, dans lequel les migrants et les réfugiés ont les mêmes droits et les mêmes chances que les Rwandais. Toutes les personnes relocalisées ici dans le cadre de ce partenariat en bénéficieront" a ajouté Mme Makolo.
En début de semaine, le ministère britannique de l’Intérieur a estimé à près de 200 000 euros le coût du transfert de chaque demandeur d’asile.
L’opposition a jugé "excessif" ce projet affirmant que ce coût dépassait l’hébergement au Royaume-Uni.
Le gouvernement a fait de la baisse de l’immigration illégale l’une de ses promesses de campagne.
Kigali réitère son engagement
A la base, le partenariat avec le Rwanda devait servir de dissuasion.
La cour européenne des droits de l’homme avait bloqué, en juin 2022, le premier vol au départ de Londres censé expulser des migrants vers le Rwanda.
De nombreuses manifestations en opposition à cet accord avaient eu lieu dans le pays.
"Le Rwanda reste pleinement engagé à faire fonctionner ce partenariat. Le système mondial de migration défaillant ne parvient pas à protéger les personnes vulnérables et donne du pouvoir aux bandes de passeurs criminels, ce qui entraîne un coût humain incommensurable. Lorsque les migrants arriveront, nous les accueillerons et leur apporterons le soutien dont ils auront besoin pour se construire une nouvelle vie au Rwanda" a conclu Mme Makolo.