Le président sortant mauritanien Mohamed Ould El-Ghazaouani a remporté l'élection présidentielle avec 56,12 % des voix, tandis que le militant des droits de l'homme Biram Ould Dah Abeid est arrivé en deuxième position avec 22,10 % des voix, a annoncé ce lundi la Com mission électorale nationale indépendante.
Hamadi Ould Sidi el Moctar, chef du parti islamiste d'opposition Rassemblement national pour la réforme et le développement, est arrivé en troisième position avec 12,76% des voix, a indiqué l'autorité électorale, qui a achevé le dépouillement de l'élection présidentielle tenue samedi.
El-Aid Ould Mohamedan, avocat et député de l'opposition, a terminé quatrième avec 3,57% des voix, suivi de l'homme politique Mamadou Boukari avec 2,39% et Atouma Soumare avec 2,06%. L'inspecteur des finances Mohamed Lemine El Mourtaji El Wafi n'a obtenu que 1 % des voix.
Les électeurs mauritaniens se sont exprimés samedi pour élire un nouveau président, parmi les sept candidats en lice. Selon les chiffres de l'autorité électorale, le pays compte 1,9 million d'électeurs inscrits sur une population d'environ 4,5 millions d'habitants, avec un taux de participation de 55,39 %.
Dans la soirée de dimanche, le candidat de l'opposition Biram Ould Dah Abeid a rejeté les résultats des élections, les qualifiant de "coup d'État électoral".
Il a annoncé qu'il ferait désormais campagne pour une enquête sur les résultats des élections, qu'il a qualifiés de "fraude".
Parallèlement, le ministère mauritanien de l'Intérieur a annoncé tôt lundi que ses forces de sécurité avaient réprimé des "émeutes" consécutives à l'annonce des résultats des élections.
Le ministère a déclaré que ses forces avaient réagi à des "émeutes" impliquant "des incendies de pneus, des perturbations de la circulation et des tentatives d'intimidation de citoyens pacifiques et de dégradation de leurs biens".
"Les forces de sécurité ont rapidement réagi à ces actes de vandalisme et ont entièrement contrôlé la situation", a ajouté le ministère.
La Mauritanie a connu plusieurs coups d'État entre 1978 et 2008, l'année 2019 marquant le premier passage pacifique du pouvoir entre des présidents élus depuis son indépendance de la France en 1960.