Par
Mamadou Dian Barry
Le texte a été adopté lundi par le Conseil national de transition (CNT). Sur les 134 conseillers présents 133 ont voté pour, un a voté contre. Il a été défendu par le ministre en charge de la Réconciliation nationale, de la Paix et de la Cohésion nationale.
« Depuis son accession à l’indépendance, le Mali a connu des crises qui ont conduit à des violations graves des Droits de l’Homme, porté atteintes à la stabilité institutionnelle, à la paix, à l’unité nationale et ébranlé les fondements du vivre-ensemble », souligne le document soumis au conseil par le colonel-major Ismaël Wagué, chargé également de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale (APR).
« Il y a quelques jours de cela le Conseil national de transition a été appelé à voter la loi portant règle générale relative à la réparation des préjudices causées par les violations grave des droits de l’Homme (commises depuis 1960)», a expliqué Souleymane De, président de la Commission des Loi du CNT, à l’issue de la séance plénière.
«C’est cette loi, depuis son adoption, qui prévoyait la création de cette Autorité de gestion des réparations en faveur des victimes », a -t-il ajouté.
L’objectif visé par le gouvernement de transition est «de restaurer la dignité des victimes en leur accordant par voie administrative des mesures de réparation des préjudices qu’elles ont subis du fait des violations des Droits de l’Homme commises en lien avec les crises depuis 1960 », selon le projet de loi soumis au vote du CNT.
La crise multidimensionnelle de 2012 au Mali s’est caractérisée par des assassinats, des enlèvements de personnes, des tentatives d’enlèvements, des menaces, des disparitions, des viols, des amputations, des flagellations, des vols et destructions de biens et de patrimoines culturels.
Les attaques djihadistes, conjugués aux violences intercommunautaires, ont fait des milliers de morts, civils et militaires, et des dizaines de milliers de déplacés.
L'insécurité contribue à l'instabilité politique. Le Mali à connu deux coups d'Etat depuis août 2020.