Le Mali a emboîté le pas au Burkina Faso et au Niger mercredi en rebaptisant des rues et des places de sa capitale pour les débarrasser de leurs noms coloniaux français.
Les rues portant les noms des membres de l'administration coloniale française ont été rebaptisées à Bamako, selon un décret du chef du pouvoir militaire.
L'avenue de la Cédéao (acronyme français de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest ou CEDEAO) porte désormais le nom d'une nouvelle confédération stratégique que le Mali a formée avec le Burkina Faso et le Niger, l'Alliance des États du Sahel (AES).
Au total, près de 25 noms ont été remplacés, parmi lesquels des boulevards, des rues, des places et des établissements publics.
Le Niger rebaptise des sites historiques
Le Niger et le Burkina Faso ont déjà procédé à plusieurs changements de noms de rues et de monuments au cours des deux dernières années.
En octobre, le Niger a rebaptisé plusieurs sites historiques de sa capitale, Niamey, qui portaient auparavant des références à l'ancien maître colonial, la France.
Le Mali est dirigé par des militaires depuis les coups d'État successifs de 2020 et 2021.
Sous la direction du colonel Assimi Goita, le Mali a rompu une alliance de longue date avec ses partenaires européens et l'ancienne puissance coloniale, la France.