Les contestations préélectorales auraient ainsi été l’argument avancé pour justifier l’initiative des accusés, rapporte la presse locale. Photo : AA

Deux officiers supérieurs de l’armée sont placés en détention préventive à la maison de force de Tsiafahy. Ils sont accusés d’incitation à la mutinerie militaire dans l’objectif de perpétrer un coup d’État, ont rapporté des médias locaux mardi.

“Instigation d’une mutinerie militaire et tentative de coup d’État”, seraient les charges retenues contre les deux colonels, rapporte l'Express de Madagascar citant des sources bien informées.

Le plan aurait été, premièrement, de convaincre les principaux chefs de corps de l’armée et de la gendarmerie d’Analamanga à se joindre à eux, ensuite, de démettre le pouvoir en place et enfin compromettre la tenue de l’élection présidentielle, rapporte le média malgache soulignant que le timing choisi était la période d’intérim après la démission du Président-candidat, et avant le scrutin présidentiel.

Les contestations préélectorales auraient ainsi été l’argument avancé pour justifier l’initiative des accusés, précise encore l'Express ajoutant que des prises de contact avec d’autres officiers supérieurs auraient éveillé les soupçons.

La mise sous surveillance des deux officiers aura permis de découvrir des conversations téléphoniques et des messages compromettants, selon la même source.

Une fois les éléments de preuve réunis, les deux officiers supérieurs auraient été “convoqués”, par le commandement militaire, pour enquête avant d'être traduits devant la Justice, indique le média malgache.

Ces faits sont annoncés alors que la commission électorale vient de révéler samedi les résultats provisoires du premier tour de la présidentielle donnant le président sortant Andry Rajoelina vainqueur. Résultats rejetés par l'opposition avant même leur proclamation.

AA