Sonko est accusé de viol et de menaces de mort à l'encontre d'une employée d'un salon de beauté. /Photo : AFP

Après de longues délibérations, le tribunal a rejeté les demandes d'ajournement formulées par les avocats de M. Sonko et ceux de ses co-accusés.

Le juge a rappelé les dispositions de l'article 308 du code de procédure pénale qui stipule que l’accusé n'étant pas présent, ses avocats n'ont pas droit à la parole.

La police de la capitale, Dakar, a placé un cordon de sécurité autour de la salle d'audience, pour prévenir les débordements qui se sont produits dans le passé.

Aucun incident majeur n’a été signalé dans l’immédiat.

Très populaire auprès des jeunes, M. Sonko a qualifié le procès de complot politique visant à lui empêcher d’être candidat à la présidence de 2024.

Il est accusé de viol et de menaces de mort à l'encontre d'une employée d'un salon de beauté à Dakar.

M. Sonko, âgé de 48 ans, a déclaré qu'il s'était rendu au salon pour se faire masser afin de soulager des douleurs dorsales chroniques et nie toute agression.

Son procès s'est ouvert le 16 mai mais a été immédiatement ajourné au 23 mai après qu'il se soit absenté.

"Je serai là"

Vendredi, il a exigé des garanties pour sa sécurité comme condition à sa présence au procès.

"Si toutes les conditions (de sécurité) sont remplies, je serai là", a-t-il déclaré.

Ousmane Sonko se trouverait dans la ville de Ziguinchor, dans le sud du pays, à plusieurs centaines de kilomètres de Dakar, dont il est le maire.

Les cours ont été suspendus jusqu'à jeudi matin à Ziguinchor.

Lorsque M. Sonko a été arrêté en 2021, plusieurs jours de manifestations ont fait 14 morts, selon un bilan officiel.

Trois autres personnes ont trouvé la mort lors d'affrontements entre les partisans de l’opposant et la police avant le procès du 16 mai.

M. Sonko, président du parti PASTEF-Patriotes, est arrivé en troisième position lors des élections de 2019 face au président sortant Macky Sall.

En mars, il a été condamné à six mois de prison avec sursis pour diffamation notamment à l'encontre du ministre du tourisme.

Au Sénégal, le viol est passible de 10 à 20 ans de prison.

S'il est condamné, M. Sonko risque de ne pas pouvoir se présenter à l'élection présidentielle de février 2024.

TRT Afrika et agences