Des violences ont émaillé dimanche la fin de la campagne pour la présidentielle du 10 octobre, avec des échauffourées entre les partisans du président sortant George Weah, qui brique un second mandat, et des membres de l'opposition lors de meetings à Monrovia, la capitale.
Aucun bilan officiel n'était disponible dimanche soir, mais l'AFP a dénombré au moins cinq hommes blessés, certains avec de larges entailles à la tête.
Des partisans de la Coalition pour le changement démocratique (CDC), au pouvoir, et des membres du parti d'opposition ALCOP, se sont jetés des pierres, et en réponse, la police a tiré des gaz lacrymogènes pour les disperser.
Les principaux partis politiques ont promis des élections pacifiques, mais la mort de trois personnes lors d'affrontements le mois dernier entre camps politiques rivaux a alimenté les craintes de violence électorale dans le pays, qui a connu deux guerres civiles consécutives entre 1989 et 2003, faisant plus de 250 000 morts.
La paix et le développement figurent parmi les principales priorités des électeurs avant le premier tour de scrutin prévu mardi.
Mode de scrutin
Pour gagner, un candidat doit obtenir au moins 50 % plus un des suffrages exprimés.
Si aucun parti n'atteint ce seuil, les deux partis ayant obtenu le plus grand nombre de voix au premier tour participeront à un second tour remporté à la majorité simple.
M. Weah, qui est opposé à 19 candidats à la présidence, a rassemblé des milliers de personnes dans la capitale dimanche pour le dernier acte de sa campagne.
"Nous devons tous chérir cette paix et continuer à la préserver, car sans paix, notre monde sera difficile. Sans paix, il n'y aura pas de développement", a-t-il déclaré dans un discours prononcé au siège de son parti.
M. Weah est arrivé au pouvoir en promettant de créer des emplois et d'investir dans l'éducation, mais ses détracteurs affirment qu'il n'a pas tenu ses promesses.