Ces derniers des mois, ses rares prises de parole pour commenter les événements politiques dans son pays sont attendues et suivies par une bonne partie de l'opinion au Niger et même au-delà.
Et pour rompre le silence pour une deuxième fois, Mahamadou Issoufou l'ancien président nigérien, a abordé les aspects les plus cristallisants de la situation au Niger dont l'éventualité d'une intervention militaire en vue d'un rétablissement de son successeur, l'ex-président Mohamed Bazoum.
"Toujours préoccupé par la grave crise que connaît mon pays, le Niger, je réaffirme que seule une solution négociée ouvrira la voie au retour rapide à un ordre démocratique stable", a affirmé ce samedi Mahamadou Issoufou dans une série de publications sur X ..
"Une intervention militaire extérieure, dont les conséquences humaines et matérielles sont incalculables, y sera une source d'instabilité durable (...) Plus qu'une erreur, y recourir serait une faute. Je suis sûr que les chefs d'État de la Cedeao puiseront dans leur immense sagesse pour ne pas commettre une telle faute", a ajouté l'ancien président.
La communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) menace depuis plusieurs semaines les auteurs du putsch d'une intervention militaire pour rétablir le président renversé, Mohamed Bazoum, qui avait succédé à Issoufou.
Elle avait annoncé que le jour et les modalités de l'opération avaient été décidés, priorisant toutefois la voie diplomatique.
Soutenue par plusieurs pays occidentaux, dont la France, l'organisation ouest-africaine reste désormais relativement silencieuse sur la question d'une éventuelle intervention.
Depuis le coup d'État, plusieurs publications sur les réseaux sociaux ont évoqué le rôle supposé de Mahamadou Issoufou dans le coup d'État du 26 juillet.
"Archi-faux", avait répondu Mahamadou Issoufou dans une interview le 17 août, appelant à la libération de Bazoum et sa "restauration dans ses fonctions".