Les travaux de ce forum ont débuté, jeudi dernier à Alger, avec les experts et se sont poursuivis, vendredi et samedi, avec l’intervention, respectivement, des Chefs de gouvernement et des Présidents. /Image: X / Tunisian Presidency

Le 7ᵉ sommet des chefs d’État et de Gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) a clos ces travaux, samedi, avec l’adoption de la déclaration d’Alger.

Le document, résumant les objectifs et la stratégie des producteurs et exportateurs de cette source d’énergie, rejette '' les entraves à l’investissement dans des projets gaziers au nom de la lutte contre le réchauffement climatique ''.

'' Nous exprimons notre rejet de toute utilisation du changement climatique comme excuse pour mettre en œuvre des mesures qui entravent les investissements dans les projets de gaz naturel et pour introduire des discriminations arbitraires ou des restrictions déguisées qui contreviennent directement aux règles du commerce international '', a précisé la déclaration, adoptée à l’unanimité des membres du forum.

Ce forum est composé de l’Algérie, du Qatar, de la Russie, de l’Iran, de la Bolivie, de l’Égypte, de la Guinée équatoriale, de la Libye, du Nigeria, des Trinité-et-Tobago, du Venezuela et des Émirats arabes unis.

Ce 7ᵉ sommet a accepté l’intégration de la Mauritanie, du Sénégal et du Mozambique en tant que membres observateurs. Les travaux de ce forum ont vu également la participation du président tunisien, Kaïs Saïed, invité d’honneur.

Les signataires répondent ainsi au discours mondial sur l’impact des énergies fossiles sur les bouleversements climatiques. L’autre point souligné dans la déclaration concerne le rejet des sanctions occidentales contre la Russie, sans la citer directement.

L'Algérie ambitionne d'augmenter ses exportations de gaz vers l’Union européenne qui cherche à réduire sa dépendance vis-à-vis de la Russie./Image autre,

'' Nous condamnons toutes les restrictions économiques unilatérales prises sans l’approbation préalable du Conseil de sécurité des Nations Unies et toute application extraterritoriale des lois et réglementations nationales à l’encontre des États membres du GECF qui affectent négativement le développement et le commerce du gaz naturel et menacent la sécurité de l’approvisionnement en cette énergie '', a précisé la déclaration.

Insistant sur les '' droits souverains absolus et permanents des États membres sur leurs ressources en gaz naturel '', les participants affichent leur '' soutien à un dialogue fort et significatif entre les producteurs, les consommateurs et les autres parties prenantes afin de garantir la sécurité de l’offre et de la demande, de promouvoir la stabilité du marché et de plaider en faveur de marchés du gaz naturel ouverts, transparents, exempts d’obstacles et non discriminatoires ''.

Soulignant le '' rôle essentiel du gaz naturel pour atteindre les objectifs de développement durable des Nations unies '', la déclaration a insisté sur '' l’urgence d’assurer la sécurité de la demande et de l’approvisionnement et de mettre en place une coopération internationale ouverte et transparente pour protéger les installations de gaz naturel sensibles ''.

Les signataires ont aussi réaffirmé leur détermination ''à travailler avec toutes les parties pour parvenir à des marchés du gaz naturel équilibrés et fiables '', afin de faire face aux '' fluctuations fréquentes de la demande de gaz naturel ''. Concernant les prix, les pays producteurs mettent l’accent sur '' l’importance des contrats de gaz naturel à moyen et long terme ainsi que des tarifs équitables et stables ''.

La déclaration a mis l’accent sur le '' soutien des pays membres aux contrats de gaz naturel à long terme'' qui plaident aussi pour '' une tarification du gaz naturel basée sur l’indice du pétrole et des produits pétroliers pour stabiliser les investissements dans le développement des ressources en gaz naturel ''.

TRT Afrika et agences