À quelques jours des réunions du FMI et de la Banque mondiale à Marrakech prévu du 9 au 14 octobre, plusieurs ONG internationales ont lancé ce mercredi ce qui pourrait être considéré comme un cri de ''détresse climatique''.
"Le temps presse et de modestes progrès graduels ne seront pas suffisants", estiment les signataires dans une lettre ouverte, en pressant les ministres du G20 (qui représentent les grandes économies développées et émergentes) et d'autres donateurs majeurs présents à Marrakech d'"accélérer" et de "poser les fondations d'une planète vivable et prospère".
La lettre a été signée par des représentants de plusieurs associations (Global Citizen, ONE Campaign, Pandemic Action Network, E3G...)
Les réunions annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la BM se tiennent du 9 au 14 octobre à Marrakech (Maroc), au moment où ces institutions tentent de se réformer pour mieux répondre aux défis du changement climatique, des pandémies ou des catastrophes naturelles.
Friederike Röder, de l'ONG Global Citizen, dit espérer à cette occasion "un progrès mesurable de la Banque mondiale et du FMI sur plusieurs sujets".
"Il nous faut beaucoup plus de financements pour le développement, le climat, et pas seulement des promesses. Il nous faut un plan d'action chiffré plus ambitieux que ce que l'on a vu pour le moment, avec des indicateurs chiffrés", a-t-elle dit à l'Agence France Presse.
Dans leur lettre, les ONG formulent plusieurs demandes comme un triplement des financements des banques de développement multilatérales d'ici à 2030, comme suggéré récemment par des experts mandatés par le G20, ou la concrétisation de la promesse de réallouer aux pays pauvres 100 milliards de dollars de droits de tir age spéciaux (DTS), la monnaie de réserve du FMI.
Les mêmes organisations non gouvernementales demandent également un engagement du G20, et plus largement des pays riches, à mettre fin aux subventions en faveur des énergies fossiles d'ici à 2025.
Ce que proposent également ces défenseurs de l'environnement, c'est une révision rapide du "cadre commun" du G20 pour renégocier la dette des pays en difficulté, afin que les créances puissent être immédiatement suspendues à la demande d'un pays et que les nations à revenus moyens puissent avoir accès à ces dispositifs.