Les dirigeants africains se réunissent à Nairobi, capitale du Kenya, pour discuter de l'accélération de la mise en œuvre d'un accord de zone de libre-échange à l'échelle du continent.
La zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) vise à stimuler le commerce entre les voisins africains et à réunir 1,3 milliard de personnes dans un bloc économique de 3 400 milliards de dollars.
Elle vise à devenir la plus grande zone de libre-échange au monde, réunissant 54 pays. "Ce marché unique permettra à 30 millions de personnes de sortir de l'extrême pauvreté et d'augmenter leurs revenus", a déclaré le président du Kenya, William Ruto.
Abdel Fatah El-Sisi (Égypte), Bola Tinubu (Nigeria), Ali Bongo Ondiba (Gabon), Macky Sall (Sénégal) et Felix Tshisekedi (République démocratique du Congo) assistent à la réunion. Les autres sont le président des Comores, Azali Assoumani, et le président de Djibouti, Ismail Omar Guelleh.
Les délibérations se dérouleront entre l'Union africaine et les blocs régionaux sur la mise en œuvre de l'intégration continentale. Les blocs mettront en exergue les actions menées cette année.
Les blocs régionaux sont la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), la Communauté de l'Afrique de l'Est (CAE), l'Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad) et le Marché commun de l'Afrique de l'Est et de l'Afrique australe (Comesa).
Les pays africains ont commencé à commercer officiellement dans le cadre de l'AfCFTA le 1er janvier 2021.
Le commerce entre les nations africaines représente environ 10 % du commerce total du continent, qui compte 55 nations, un ratio qui a diminué progressivement au cours de la dernière décennie et qui n'est pas à la hauteur des 25 % de l'Asie du Sud-Est.
Le président du Kenya, William Ruto, a appelé à des réformes pour rendre l'Union africaine plus autonome.
"Nous devons libérer l'UA de ses contraintes afin qu'elle puisse mener des interventions urgentes et cruciales sur le continent en utilisant des ressources générées en interne", a déclaré M. Ruto.
"La dépendance chronique à l'égard de partenaires bien intentionnés n'est pas compatible avec cette aspiration."