Les pays africains pourraient bénéficier d'une augmentation du PIB de 127 milliards de dollars. C'est l'augmentation du PIB que les pays africains pourraient connaître si l'objectif des Nations unies de réduire le paludisme de 90 % par rapport aux niveaux de 2015 d'ici à 2030 est atteint, selon les recherches menées dans un nouveau rapport intitulé "The Malaria Dividend.
Le rapport indique que les avantages de la lutte contre le paludisme sont considérables et qu'ils rendraient le monde plus sûr et plus prospère pour tous.
Cela représente un gain moyen de près de 16 milliards de dollars par an pour les économies africaines, soit plus de 10 % de ce que tous les pays d'Afrique dépensent en soins de santé au cours d'une année.
L'étude a également montré que la réalisation de cet objectif pourrait générer 31 milliards de dollars d'exportations supplémentaires vers certains des pays d'Afrique les plus touchés par le paludisme.
Des pays africains comme le Nigeria pourraient voir leur PIB augmenter de près de 35 milliards de dollars entre 2023 et 2030, tandis que le Kenya et l'Angola verraient leur PIB augmenter d'environ 9 milliards de dollars, principalement en raison de la taille de leur économie et de la forte prévalence du paludisme.
"L'augmentation des investissements dans l'éradication du paludisme permettra de sauver des millions de vies et de développer les économies africaines en stimulant le commerce et le tourisme. Cela aura des retombées pour les pays du G7 et profitera au commerce entre les pays africains", déclare Sherwin Charles, directeur général de Goodbye Malaria.
Maintenant qu'il existe une zone de libre-échange continentale africaine, les projections de ce rapport "sont de bon augure pour l'économie sud-africaine et nos relations commerciales avec nos homologues africains", ajoute M. Charles.
L'impact du paludisme sur les enfants et les économies
Le paludisme tue actuellement plus de 600 000 personnes par an et l'Organisation mondiale de la santé estime que les interventions contre le paludisme ont contribué à prévenir 2 milliards de cas et près de 12 millions de décès entre 2000 et 2022.
Charles souligne que "le paludisme est une maladie évitable et traitable qui coûte inutilement des vies et freine le progrès social et économique dans les pays endémiques".
Ce dividende économique pourrait être en partie utilisé pour renforcer le secteur de la santé grâce à du diagnostic, du personnel soignant et d'une infrastructure de soins de santé primaires plus solide.
Ces chiffres justifient une fois de plus que les pays du G7, qui sont les principaux partisans des interventions visant à faire reculer le paludisme, continuent d'investir dans l'éradication de cette maladie.