Par Fırmaın Éric Mbadinga
Après une hibernation de 12 ans, le Sommet Internationale sur les Forets Tropicales réunit ses acteurs à Brazzaville, la capitale congolaise, pour sa 2ᵉ édition.
La rencontre qui a débuté jeudi avec les experts, va passer vendredi au niveau ministériel et samedi à celui des chefs d'État, selon le programme officiel.
Environnementalistes, scientifiques, ONG, dirigeants politiques et représentants d'organisations internationales sont réunis au centre international de conférence de Kintélé, dans la banlieue nord de Brazzaville, pour se pencher sur les écosystèmes du bassin du Congo, de l'Amazonie et de Bornéo-Mékong Asie du Sud-Est, considérés comme des "poumons de la planète".
Lors du premier sommet qui s'était tenu au même endroit, les participants avaient promis dans une déclaration commune de coopérer pour lutter contre la déforestation et d'aller vers un front commun lors des négociations sur le climat.
Une décennie plus tard, de l'avis des participants eux-mêmes, peu d'efforts ont été fournis et peu d'actions accomplies pour lutter contre les changements climatiques du moins pour structurer la préservation des forets tropicales du bassin du Congo.
''Au regard de l’urgence de trouver des solutions politiques, diplomatiques, techniques écologiques, financières et sociales pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, l’alliance entre les trois bassins forestiers ne doit pas être un choix mais une obligation". a déclaré lors de l'ouverture du sommet Nicaise Moulombı, Président éxécutif du Réseau des Organisations de la Société civile pour l’Economie Verte en Afrique Centrale.
Nicaise Moulombi ajoute qu'"Il y a une urgence à agir. le ROSCEVAC invite le Secrétaire Général des Nations Unies à mobiliser la communauté internationale au soutien financier des trois bassins et sa Société civile.''
Pour Moulombi qui est également Membre du Conseil d’Orientation de l’Institut de la Francophonie pour le Développement Durable (IFDD), cette 2ᵉ édition devrait faire le nécessaire pour la mise en place d'une feuille de route post Brazzaville assortie d’un Plan d’Action claire à mettre en œuvre avant le 3ᵉ Sommet d’une part et d’autre part d’un Comité de Suivi-Évaluation.
''L’humanité ne peut pas se priver d’une alliance entre les trois bassins forestiers. Il y a de nombreux enjeux sur le plan diplomatique, scientifique, environnemental, financier socio-économique et écologique pour les Générations actuelles et futures'' a-t-il estimé.
Le sommet de de Brazzaville, s'est ouvert à quelques semaines de la COP28, la conférence internationale des Nations unies sur le climat, prévue à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre.
La présence de plusieurs présidents africains a été annoncé pour ces travaux qui se tiennent en présence de leur hôte Denis Sassou Nguesso.
Ses homologues de la République démocratique du Congo, Kenya, Rwanda, Gabon, Togo, Guinée-Bissau, Comores entre autres sont attendus à Brazzaville.