Le dimanche 19 mai, des hommes armés ont attaqué la résidence du député Vital Kamerhe, pressenti président de l’Assemblée nationale. Ils y ont tué deux policiers de sa garde. Photo : AFP

Le procès d'une cinquantaine de personnes, dont plusieurs Américains, s'est ouvert vendredi en République démocratique du Congo, à la suite d'une tentative de coup d'État déjouée le mois dernier, selon l'armée.

Des hommes armés ont attaqué le domicile du ministre de l'économie, Vital Kamerhe, à l'aube du 19 mai, avant de se diriger vers le Palais de la Nation, situé à proximité et abritant les bureaux du président Félix Tshisekedi.

L'armée a ensuite annoncé à la télévision nationale que les forces de sécurité avaient mis fin à "une tentative de coup d'État".

Le procès s'est ouvert vers 11h40 heure locale devant un tribunal militaire installé à l'intérieur de la prison militaire de Ndolo, dans la capitale Kinshasa.

Au total 51 des 53 personnes citées comparaissent devant la juridiction militaire.

Le Ministère public et le tribunal ont constaté le décès de deux prévenus à savoir, Christian Malanga et Aboubakar, tués le jour de l’attaque. Ils ont demandé l’extinction de l’action publique à leurs égards, c’est-à-dire la fin de la procédure pénale engagées contre ces prévenus.

Les chefs d'accusation dans cette affaire sont attentat, terrorisme, détention illégale d'armes et de munitions de guerre, tentative d'assassinat, association de malfaiteurs, meurtre, etc.

Une enquête distincte est menée sur les exécutions extrajudiciaires qui auraient été commises par des soldats après l'opération.

L'ambassade des États-Unis en RD Congo a signalé lundi que les autorités congolaises n'avaient pas communiqué d'informations sur les Américains arrêtés à la suite d'une tentative de coup d'État le mois dernier et ne leur avaient pas donné accès à ces personnes, à la suite des appels à l'aide d'une famille qui cherchait à savoir si son fils était en vie.

Les autorités congolaises n'ont pas réagi immédiatement. Elles ont refusé de dire si les Américains allaient comparaître devant un tribunal. Un porte-parole de l'armée a précisé que de plus amples informations seraient communiquées ultérieurement.

Le département d'État indique que l'une de ses principales priorités est de fournir une assistance consulaire aux Américains détenus à l'étranger, y compris des visites régulières pour assurer des soins médicaux et aider à trouver un avocat anglophone.

TRT Afrika