Le président du Nigeria, Bola Ahmed Tinubu, a appelé à la suspension des manifestations nationales et à la fin des "effusions de sang" dimanche, après que les forces de sécurité ont réprimé les rassemblements contre les problèmes économiques.
Des milliers de manifestants ont commencé à descendre dans la rue la semaine dernière pour protester contre les politiques gouvernementales et le coût élevé de la vie.
L'organisation de défense des droits Amnesty International a accusé les forces de sécurité d'avoir tué au moins 13 manifestants, tandis que la police affirme que sept personnes sont mortes et nie toute responsabilité.
Dans une allocution télévisée, M. Tinubu a exhorté les manifestants à "suspendre toute nouvelle protestation et à créer un espace de dialogue". Il s'agit là de son premier commentaire public sur les rassemblements depuis leur début jeudi.
"Je vous ai entendus haut et fort. Je comprends la douleur et la frustration qui motivent ces manifestations, et je tiens à vous assurer que notre gouvernement s'engage à écouter et à répondre aux préoccupations de nos concitoyens", a-t-il déclaré.
"Mais nous ne devons pas laisser la violence et la destruction déchirer notre nation", a-t-il averti.
"Nous devons mettre un terme aux effusions de sang, à la violence et à la destruction".
M. Tinubu a également profité de son discours pour défendre son bilan et présenter des mesures qui, selon lui, profiteraient aux jeunes Nigérians et à l'économie.