Le président malgache Andry Rajoelina / Photo: AFP

La constitution malgache exige qu'un chef d'État en exercice qui souhaite se présenter à une élection présidentielle démissionne au préalable.

M. Rajoelina a envoyé sa lettre de démission à la Cour samedi après la confirmation de sa candidature aux élections, a déclaré la Haute Cour constitutionnelle dans un communiqué publié samedi en fin de journée.

Le président du Sénat est censé assumer les pouvoirs présidentiels lorsque le chef de l'État démissionne, mais la Cour a déclaré que le président du Sénat, Herimanana Razafimahefa, avait refusé de prendre la relève.

"Pour des raisons personnelles, il ne sera pas en mesure d'exercer pleinement les responsabilités qu'exige la fonction de chef de l'État", a déclaré la Cour en faisant référence à M. Razafimahefa.

Le premier ministre à la tête du gouvernement

Au lieu de cela, la Cour a déclaré que le pouvoir présidentiel serait désormais exercé par le gouvernement dans son ensemble, avec le premier ministre à sa tête.

Samedi également, la Haute Cour de Madagascar a publié la liste officielle des candidats à la présidence. Sur les 28 candidats, 13 ont été retenus, dont M. Rajoelina et deux anciens présidents, Marc Ravalomanana et Hery Rajaonarimampianina.

Madagascar espère que les élections se dérouleront dans le calme pour la troisième fois depuis les bouleversements de 2009, lorsque M. Rajoelina avait renversé le président Marc Ravalomanana à la suite d'un coup d'État, provoquant l'exode des investisseurs étrangers de l'île de l'océan Indien.

Reuters