Lors d'un appel téléphonique avec M. Abdel Fattah al-Burhan, M. Erdogan a déclaré que la Turquie poursuivrait ses efforts, en contact avec l'ONU, pour s'assurer que les besoins humanitaires urgents du peuple soudanais soient satisfaits, a déclaré la Direction de la communication de la Turquie dans un communiqué.
Le Président Erdogan a en outre exprimé sa tristesse et son inquiétude face à l'augmentation du nombre de victimes dans le "combat fratricide" au Soudan.
L'évacuation et la sécurité des citoyens turcs au Soudan ont également été abordées, selon le communiqué.
Baisse du soutien financier
Les combats entre l'armée soudanaise et les forces paramilitaires de soutien rapide qui ont éclaté dans la capitale Khartoum à la mi-avril se sont étendus à de vastes régions du Soudan, faisant des centaines de morts, des milliers de blessés et déclenchant une catastrophe humanitaire qui n'aurait pu survenir à un pire moment.
Au moins 481 civils ont été tués et le nombre de blessés parmi les civils a grimpé à plus de 2 560 selon le Syndicat des médecins du Soudan.
Selon une estimation interne des Nations unies, 5 millions de personnes supplémentaires au Soudan auront besoin d'une aide d'urgence, la moitié d'entre elles étant des enfants.
D'ici octobre, quelque 860 000 personnes devraient fuir vers les pays voisins, dont le Tchad, ce qui accroît la pression sur des nations déjà confrontées à certaines des crises humanitaires les plus sous-financées au monde.
Les données de financement des Nations unies pour l'Afrique montrent que le soutien financier des principaux gouvernements donateurs est en baisse.
"Il y aura moins de financement cette année", a déclaré la nouvelle directrice exécutive du Programme alimentaire mondial (PAM), Cindy McCain, lors d'une visite en Somalie ce mois-ci.
"Je prie pour que ce ne soit pas le cas. Mais la réalité, c'est qu'il y aura moins d'argent".