Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a prêté serment samedi pour un second mandat de cinq ans, après une victoire écrasante que ses opposants refusent de reconnaître en raison "des irrégularités généralisées" qui ont entaché les élections générales de décembre.
Les autorités ont reconnu qu'il y avait des problèmes, mais ont rejeté les allégations selon lesquelles le vote aurait été volé. Ce bras de fer fait écho à de précédents litiges électoraux qui ont alimenté les troubles dans le deuxième plus grand pays d'Afrique, des manifestations ayant éclaté dans deux villes de l'est du pays.
M. Tshisekedi a prêté serment dans un stade de la capitale, Kinshasa, rempli de partisans brandissant des drapeaux, de représentants du gouvernement, de chefs d'État africains et d'envoyés étrangers, notamment des États-Unis, de la Chine et de la France.
Dans son discours, il a reconnu les espoirs de la nation en matière d'amélioration des conditions de vie et d'opportunités économiques.
"Je suis conscient de vos attentes", a-t-il déclaré. "L'un des objectifs de ce nouveau quinquennat est de créer plus d'emplois".
Il a également promis "une profonde restructuration de notre appareil de sécurité et de défense" et la poursuite des efforts diplomatiques pour résoudre la longue crise sécuritaire qui sévit dans les provinces orientales du Congo.
Son investiture a été marquée par des chœurs chantant l'Alléluia du Messie de Haendel, des fanfares militaires et une salve de 21 canons.