Le nouveau Premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah, a laissé entendre que les militaires qui ont pris le pouvoir lors d'un coup d'État en 2021 retarderaient le retour à un régime civil jusqu'en 2025 au moins.
La crise économique contre laquelle le gouvernement de transition se bat passe d'abord par l'apaisement des tensions politiques et sociales dans la capitale du pays ouest-africaine paralysée par une grève générale à la fin du mois dernier, a déclaré le premier ministre dans une interview diffusée mardi sur Radio France International.
Un référendum visant à modifier la constitution devrait être organisé d'ici la fin de l'année, a déclaré M. Oury Bah, qui a été nommé le 27 février, le deuxième jour de la grève.
"Les autres processus électoraux suivront", a-t-il ajouté. "Il y a beaucoup de contingences", a fait savoir le premier ministre, admettant qu'il y aurait "quelques retards".
"un pays normal"
"Dans un contexte de fragilité économique et financière, nous devons nous efforcer de stabiliser et d'assouplir la situation politique afin de pouvoir examiner et suivre les étapes d'un calendrier dans un calme relatif", a -t-il expliqué.
"L'objectif est donc d'achever cela et je pense que 2025 est une bonne période pour couronner l'ensemble du processus.
Le général Mamady Doumbouya a pris le pouvoir lors d'un coup d'État en septembre 2021 et s'est engagé à passer le relais aux civils après une période de transition allant jusqu'à la fin de cette année.
Le premier ministre a nié que le régime cherchait à s'accrocher au pouvoir : "Les dirigeants guinéens veulent que la Guinée redevienne un pays normal".