Des troupes kenyanes déployées à la base d'opérations temporaire de l'aéroport international de Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). /@eacrf_DRC

Le Kenya a signé un accord de sécurité avec Haïti dans un ultime effort pour sauver le projet d'envoi de 1 000 policiers kenyans dans ce pays des Caraïbes.

Ce déploiement vise à lutter contre la violence endémique des gangs qui sévit en Haïti et qui a atteint des niveaux sans précédent.

Le président William Ruto et le premier ministre haïtien Ariel Henry ont assisté à la cérémonie de signature à State House, dans la capitale kenyane, Nairobi.

"J'ai le plaisir de vous informer que le Premier ministre Ariel Henri et moi-même avons assisté à la signature de cet instrument. Nous avons également discuté des prochaines étapes qui permettront d'accélérer le déploiement", a déclaré M. Ruto dans un communiqué.

"Nous pensons qu'il s'agit d'un devoir historique car la paix en Haïti est bénéfique pour le monde entier", a ajouté M. Ruto.

Légalité

Cet accord intervient après des mois d'incertitude autour de la proposition initiale faite par le Kenya en juillet 2023.

Le plan a fait l'objet de critiques tant au Kenya qu'au niveau international, notamment en ce qui concerne la légalité du déploiement au regard de la législation kenyane et les antécédents des forces de police kenyanes en matière de respect des droits de l'homme.

Les détails du nouvel accord n'ont pas été rendus publics, mais on espère qu'il répondra aux préoccupations en suspens et ouvrira la voie au vote par le Conseil de sécurité des Nations unies d'une résolution autorisant le déploiement.

Les États-Unis se sont engagés à financer la mission à hauteur de 100 millions de dollars si elle est approuvée par le Congrès, et plusieurs autres pays, dont le Canada, la Jamaïque et le Sénégal, ont exprimé leur soutien à l'initiative.

Haïti est aux prises avec la violence des gangs et l'instabilité politique depuis des années, et la situation s'est aggravée ces derniers mois, avec des enlèvements, des vols à main armée et d'autres crimes violents qui sont devenus monnaie courante.

Le gouvernement haïtien a demandé l'aide de la communauté internationale pour rétablir l'ordre et la sécurité.

AA