Le Kenya et la Tanzanie sont en alerte samedi à l'approche d'un cyclone se dirigeant vers leurs côtes de l'océan Indien, au moment où les deux pays vulnérables au changement climatique sont frappés par des inondations meurtrières.
Les eaux des inondations meurtrières au Kenya n'ont pas encore séché, que le pays doit déjà faire face au cyclone Hidaya annoncé par les services météorologiques. En plus du Kenya, le phénomène climatique a également dans son œil la Tanzanie.
Le président kényan William Ruto a jugé "terribles" les prévisions météorologiques du pays, qui va affronter le premier cyclone de son histoire.
Le cyclone tropical Hidaya doit toucher terre au cours du week-end sur les côtes kényanes et tanzaniennes. Selon William Ruto, le cyclone "devrait provoquer des pluies torrentielles, des vents violents et des vagues puissantes et dangereuses".
Au Kenya depuis mars, au moins 210 personnes sont mortes et près de 100 autres sont portées disparues, tandis que 165.000 personnes ont été déplacées, selon les chiffres du gouvernement. " Aucun coin de notre pays n'a été épargné par ces ravages", a résumé le président.
"Malheureusement, nous n'avons pas vu la fin de cette période dangereuse", a-t-il ajouté.
Le ministère de l'Intérieur a ordonné jeudi à toute personne vivant à proximité de grands cours d'eau ou à proximité de 178 "barrages ou réservoirs remplis ou presque remplis d'eau" d'évacuer la zone dans les 24 heures.
Des membres de l'opposition et de la société civile ont accusé le gouvernement d'impréparation dans la gestion de la crise en dépit des avertissements météorologiques.
Le cyclone Hidaya culminera avec des rafales de 165 km/h lorsqu'il touchera terre en Tanzanie voisine samedi, selon le centre climatique régional ICPAC.
La saison des cyclones dans le sud-ouest de l'océan Indien s'étale normalement de novembre à avril et connaît une douzaine de tempêtes chaque année.
L'Autorité météorologique tanzanienne a indiqué samedi sur X que le cyclone était vendredi soir à 125 km de la capitale économique tanzanienne Dar es Salaam, entraînant des vents violents et de fortes précipitations dans plusieurs régions côtières.
Elle a demandé aux habitants vivant dans les zones à risque et aux personnes travaillant dans le domaine maritime de prendre "un maximum de précautions".
Environ 400 personnes ont été tuées en Afrique de l'Est depuis mars et des dizaines de milliers ont été déplacées par les pluies torrentielles qui ont entraîné des inondations et des glissements de terrain, emporté des maisons et détruit des routes et des ponts.
La zone est très vulnérable au changement climatique et les précipitations dans la région cette année ont été amplifiées par El Niño, phénomène climatique naturel généralement associé au réchauffement du globe, qui provoque des sécheresses dans certaines parties du monde et des pluies abondantes ail leurs.