Le groupe paramilitaire Wagner a reconnu lundi, dans une rare déclaration, que ses troupes et les forces maliennes avaient subi des pertes lors de "violents combats" avec les rebelles et Al-Qaïda au Mali.
La déclaration publiée sur Telegram indique que le groupe paramilitaire et les militaires des Forces armées maliennes (FAM) ont mené des "violents combats" avec les rebelles touaregs et Al-Qaïda entre le 22 et le 27 juillet près de la commune frontalière de Tinzaouaten, dans le nord-est du Mali.
Le détachement Wagner dans la région était commandé par Sergey Shevchenko, dont l'indicatif est "Pond".
Des attaques massives
Le premier jour, le groupe de M. Pond a détruit la plupart des terroristes d'Al-Qaïda et a mis les autres au combat, précise le communiqué : "Toutefois, l'arrivée d'une tempête de sable a permis aux radicaux de se regrouper et de porter leur nombre à 1 000 personnes."
Le communiqué indique également que les rebelles ont de nouveau attaqué les forces de Wagner le 25 juillet, mais que cette attaque a été repoussée avec l'aide du personnel militaire malien.
"Au cours des deux jours suivants, les radicaux ont multiplié les attaques massives, utilisant des armes lourdes, des drones et des véhicules suicides, ce qui a entraîné des pertes pour les soldats de Wagner et des FAMa", ajoute le communiqué.
Le communiqué poursuit en indiquant que le dernier message envoyé par le groupe commandé par Pond a été reçu le 27 juillet, ajoutant qu'il a été tué.
Accord de paix
Dimanche, la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) a affirmé avoir remporté une importante victoire sur l'armée malienne et les forces de Wagner près de Tinzaouaten, à la frontière algérienne.
Le Mali lutte contre une insurrection liée à Al-Qaïda et à Daesh/ISIS depuis 2012, lorsque des troubles ont éclaté dans le nord du pays.
En 2015, le gouvernement a signé un accord de paix avec plusieurs groupes rebelles pour tenter d'endiguer la violence.
Mais en août dernier, les combats ont repris entre les séparatistes et les troupes du gouvernement malien après huit ans d'accalmie, alors que les forces de maintien de la paix de l'ONU commençaient à se retirer de ce pays d'Afrique de l'Ouest.