L'ancien chef de la Garde présidentielle, le général Abdourahamane Tiani, a pris le pouvoir après avoir renversé le président Mohamed Bazoum en juillet 2023.

Le chef du régime militaire du Niger accuse la France de vouloir "déstabiliser" le pays, sept mois après avoir chassé les soldats français engagés dans la lutte contre le terrorisme.

"Cette volonté malsaine de déstabiliser le Niger s'est propagée à travers le repositionnement de tous les agents de la DGSE (services de renseignement) française que nous avons chassés de notre territoire", a déclaré samedi le général Abdourahamane Tiani.

Il s'exprimait lors d'une interview à la télévision publique nigérienne, à l'occasion du 64e anniversaire de l'indépendance du pays.

Depuis qu'il a pris le pouvoir le 26 juillet de l'année dernière, le nouveau gouvernement nigérien a revu ses partenariats internationaux.

À la fin de l'année dernière, il a ordonné à la France, ancienne puissance coloniale, de retirer ses troupes stationnées dans le pays pour lutter contre les groupes armés.

Conflit frontalier avec le Bénin

"Ils ont été repositionnés au Nigeria et au Bénin", a déclaré Tiani, évoquant une "action de déstabilisation" menée par des "groupes d'agents subversifs habillés en civil" et "avec des éléments des forces armées béninoises eux-mêmes habillés en civil".

Le Nigeria avait refusé d'accueillir les troupes françaises expulsées du pays voisin suite à des spéculations sur leur réinstallation dans ce pays.

Le Niger accuse régulièrement le Bénin voisin d'abriter des "bases françaises", ce que les autorités béninoises et la France ont toujours démenti.

Depuis des mois, ces accusations sont à l'origine de différends diplomatiques avec le Bénin, qui avait soutenu les sanctions imposées par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest après le coup d'État de juillet 2023et finalement levées en février 2024.

TRT Afrika et agences