Le dirigeant ougandais déclare que les manifestants anti-corruption "jouent avec le feu"

Le dirigeant ougandais déclare que les manifestants anti-corruption "jouent avec le feu"

Les manifestants anti-corruption ont suivi les protestations parfois meurtrières qui secouent le Kenya voisin depuis plus d'un mois.
Le président ougandais Yoweri Museveni. Photo : Reuters

Les manifestants ougandais qui ont déclaré qu'ils poursuivraient mardi une marche anticorruption interdite "jouent avec le feu", a averti le président du pays.

"Certains éléments ont planifié des manifestations illégales, des émeutes", a déclaré le président Yoweri Museveni dans une allocution télévisée samedi en fin de journée.

Il a déclaré que parmi les manifestants se trouvaient des "éléments travaillant pour des intérêts étrangers".

Plus tôt dans la journée de samedi, la police ougandaise avait informé les organisateurs qu'elle n'autoriserait pas la manifestation prévue dans la capitale, Kampala, car les autorités avaient le sentiment que "certains éléments tentaient de profiter de la manifestation pour semer le chaos dans le pays".

"Les manifestations ne peuvent être autorisées dans le cadre de notre mandat que si elles ne provoquent pas de troubles à l'ordre public et ne perturbent pas la vie des citoyens légitimes", a déclaré à l'AFP le directeur des opérations de la police ougandaise, Frank Mwesigwa.

Les organisateurs de la manifestation ont déclaré à l'AFP qu'ils s'engageaient à poursuivre la manifestation malgré tout.

Les manifestants espèrent faire passer la marche devant le parlement, qu'ils accusent de tolérer la corruption.

"Notre point de départ dans la lutte contre la corruption est le parlement... et la manifestation se poursuit indépendamment de ce que dit la police", a déclaré Shamim Nambasa, un manifestant.

AFP